dimanche 31 janvier 2016

UN PONT TROP LOIN


Décidément, la "passionnante" vie politique croate aime régulièrement à se rappeler à notre bon souvenir. Il y a à peine plus d'un an, Yougosonic tentait d'approcher le phénomène Zivi Zid, surprise des présidentielles de l'an passé avec son 18% de voix. En novembre 2015, aux élections législatives, c'est le cartel répondant du nom de MOST ("Pont" en serbo-croate) qui a créé l'événement avec un score avoisinant les 18%, comme Živi Zid. Ce regroupement de "listes indépendantes" s'est constitué autour de plusieurs élus dalmates, dont Božo Petrov, physique de gendre idéal, look prépa HEC mâtiné de fils à papa, jeune et dynamique maire de la jeune et dynamique ville de Metkovic, à la frontière bosnienne.

Božo Petrov 

Comme Živi Zid, MOST s'est posé en alternative aux deux mastodontes de la scène politique croate: à droite, le HDZ, qu'on ne présente plus, à gauche, enfin...plutôt quelque part au centre, les sociaux-démocrates du SDP, ces derniers tenant les rennes du pays depuis l'élection de la coalition "kukuriku", qui a, et je reste poli, beaucoup déçu. Comme d'autres partis de la gauche dite "de gouvernement" en Europe (suivez mon regard), le SDP a suivi l'agenda néolibéral en vogue. Il s'est cependant assuré de masquer ce choix par un peu de cosmétique humaniste pour rassurer son électorat urbain CSP+, avec, par exemple, la réintroduction du cyrillique dans les zones à fort peuplement serbe. Une décision qui, comme chacun sait (et comme on l'expliquait ici), répond avec vigueur aux besoins fondamentaux de cette minorité plutôt paupérisée, et contribue à favoriser le "vivre-ensemble" post-guerre. Bref, le SDP n'a pas amélioré la vie des Croates, qui végètent toujours dans une économie de galères et de subsistance. Quant au HDZ, il trimballe tellement de casserolles judiciaires pour des affaires de corruption, d'abus de biens sociaux et autres magouilles, que sa popularité décline, malgré les vieilles recettes du parti consistant à rappeler son rôle "historique" dans l'indépendance, et à ressortir régulièrement la réthorique guerrière, comme si les Serbes étaient encore aux portes de Zagreb avec le couteau entre les dents.

Ces recettes semblent encore fonctionner, les Croates ayant trouvé le moyen d'élire Kolinda Grabar Kitarović, KGK pour les intimes, comme présidente en 2014. Reconnaissons toutefois que KGK, habile maquillage des idées du HDZ derrière une apparence sémillante de star d'Hollywood des années 50, semble plus intelligente que Jadranka Kosor, et, on n'est pas de bois, un rien plus avenante que Željka Markić, la matronne à l'origine de la campagne "U ime obitelji" ("au nom de la famille"), visant à inscrire le mariage dans la constitution croate comme une union exclusivement hétérosexuelle.

"KGK"

Mais le besoin d'alternatives se fait sentir, ce qui est en soi un bon signe, et Živi Zid hier, comme MOST aux élections de novembre, en sont les expressions, du moins sur le papier...

MOST s'est précisément imposé auprès de 18% des électeurs en se présentant comme un mouvement indépendant, constitué de gens intègres et de bons gestionnaires. Bref, un habillage pseudo centriste-libéral, alors que Živi Zid se situe dans un registre plus "radical-social-postidéologique". 

On notera au passage le vocabulaire très "ouvrages d'art et BTP" de ces nouveaux partis croates, le "mur vivant" pour les uns, le "pont" pour les autres. Voilà qui fait rêver. Plus poétique et délicieusement rustique, il y a aussi les "noix", "ORAH", parti qu'on classerait ici comme écologiste, de l'ancienne ministre Mirela Holy, aux idées malheureusement trop audacieuses pour un pays navigant pour l'instant entre seuil de pauvreté et mainstream réac. 
Mais le but de ce post n'est pas de comparer les différentes offres (pseudo-)nouvelles dans l'arène politique croate, exercice de portée limitée, mais de revenir sur le pétard mouillé, quoique générateur de nuisances graves, que constitue au final ce fameux "pont". "Un pont qui ne relie rien du tout", pour reprendre la formule pertinente du chercheur américano-britannique Eric Gordy, glanée sur son facebook.

Avec ses 18%, MOST est devenu de facto le partenaire de coalition incontournable, SDP et HDZ n'ayant pas obtenu de majorité suffisante pour gouverner seuls. Les discussions ont alors commencé entre Božo Petrov, et, d'une part, Tomislav Karamarko (HDZ), et, d'autre part, Zoran Milanović (SDP).

Il faut ici préciser que Petrov, en jeune homme intègre et rigoureux, avait juré avant les élections qu'il ne constituerait pas de coalition, ni avec le SDP ni avec le HDZ. Petrov avait même signé cette profession de foi devant notaire. Mais ça, c'était avant, et comme ailleurs en Europe, les couleuvres post-électorales sont un plat du jour servi avec amour dans ce gros boui boui enfumé qu'est la Croatie.

Zoran Milanović, Božo Petrov, Tomislav Karamarko.
Photomontage.

Les discussions débutent donc, s'enchaînent, se poursuivent, s'éternisent, avec les uns et avec les autres. Je vous épargne les détails, car j'ai moi-même fini par décrocher. Disons pour faire court que ça rappelait un peu les manèges post-électoraux qu'on a pu observer en Belgique, ou, plus près de la Croatie, en Bosnie-Herzégovine. Disons encore que se sont succédés tractations d'alcôves, intrigues de couloirs, rapprochements de façades, voltes-faces, valses, et coups de poignards... Le tout ponctué de nombreuses conférences de presse et bilans d'étapes où l'on parlait surtout pour ne rien dire, dans cette novlangue politique acrobatique qui consiste à dire en gros "nous faisons du surplace mais nous avançons". 

Le feuilleton, à la dramaturgie soigneusement entretenue par les médias, a tenu les Croates, enfin...ceux qui suivent encore la politique, un mois et demi en haleine. Il s'est alors terminé sur le coup de théâtre d'une rupture unilatérale et soudaine par Petrov des négociations avec le SDP, avec qui un accord de coalition se dessinait peu à peu, suivi d'un mariage scellé quasiment dans la foulée avec le HDZ. D'après Petrov, le SDP n'aurait pas été fair-play dans les ultimes négociations, en tentant en coulisses de faire pression sur des élus de MOST, ce que Milanović nie avec véhémence, prétendant que les pressions seraient plutôt venues du HDZ. Difficile à mon niveau de me prononcer sur la véracité des affirmations des uns et des autres. Les pressions et les intrigues d'appareil sont un fait coutumier des arcanes de la politique, et pas seulement dans les Balkans, où, il est vrai, c'est une discipline olympique. Mais on a quand même du mal à croire Petrov, alors que le SDP était prêt à céder à MOST plusieurs délégations et portefeuilles ministériels importants, ainsi que des présidences de C.A. d'entreprises publiques.

Zoran Milanovic et Bozo Petrov lorsqu'ils étaient encore potes...

En revanche, ce que l'on sait en termes de pressions, c'est qu'une semaine avant le revirement de l'intègre, jeune et dynamique Petrov, l'évêque de Sisak, postait sur son facebook une violente diatribe contre la trahison que constituerait une alliance de MOST avec les "communistes" du SDP. L'info aurait, aux dires de plusieurs témoins, "déstabilisé" le jeune, intègre et dynamique Petrov. Car nous sommes en Croatie, ne l'oublions pas, pays où l'église a le droit de s'immiscer dans les affaires terrestres pour y dicter sa conduite.

C'est là qu'il faut dévoiler la clé de voûte de ce "pont", à savoir que MOST, derrière le marketing du "nous on n'est mouillé avec personne et on gère nos villes comme des PME", est en réalité constitué de militants de la sphère catholique conservatrice, opposée à l'avortement et priant les homos de rester à la maison ou de raser les murs.

La plupart des fondateurs de MOST, dont Petrov lui-même, sont issus de HRAST, un mouvement néocon digne des chrétiens-conservateurs d'outre-atlantique. C'est là qu'ils ont fait leurs premières armes politiques. Notons au passage que HRAST joue aussi la carte "nature" puisque ce mot signifie en croate "chêne". Un rien néo-paganiste que ce nom, soit dit en passant, quand on connaît l'importance de cet arbre dans la mythologie slave. Mais en réalité HRAST a un double sens (ces gens sont spirituels, ne l'oublions pas): le mouvement s'appelle in extenso "Hrvatska Rast", c'est à dire "Croissance croate", parce que ces bons catholiques pensent aussi aux besoins éminément terrestres de l'économie de marché. CQFD... 

Petrov du temps où il militait à HRAST.
Encore jeune mais déjà vieux dans les idées...


C'est de HRAST qu'est également issue Željka Markić qu'on évoquait plus haut. Bref, le "pont" enjambe dès le départ les eaux saumâtres du bénitier, et il n'y avait donc rien à espérer des grenouilles qui y croassent en prétendant incarner un quelconque renouveau.

Les 18% d'électeurs de MOST ont choisi une soi-disante "alternative" qui, en fait, n'en est pas une. L'ADN politique de ces "indépendants" ne remet pas en cause les fondamentaux idéologiques dominants de la Croatie post-guerre sous cloche HDZ: patrie, tradition, catholicisme et libéralisme économique. Leur seule différence est d'avoir vendu des candidats plus jeunes, diplômés, polis, bosseurs, et supposément honnêtes, face aux vieux roublards du HDZ et à leurs magouilles dont effectivement presque plus personne n'est dupe.

Ces électeurs étaient majoritairement des déçus du HDZ, et voulaient, via leur vote, marquer une rupture ferme avec ce parti. On l'a compris dès que le "mariage" entre MOST et le HDZ a été annoncé: les déçus du HDZ sont devenus aussitôt des déçus de MOST, avec un dégoût, une colère, une sensation de trahison qui a envahi en quelques heures les réseaux sociaux, le tout sous les ricanements de commentateurs opposés tant à MOST qu'au HDZ, en mode "on le savait, on vous l'avait dit! MDR". 

Bougies mortuaires posées par des électeurs déçus devant le siège de MOST à Zagreb, le lendemain de l'accord passé avec le HDZ.
Sur le calicot, l'un des slogans de campagne du parti

"L'intérêt public avant l'intérêt privé. Voilà pourquoi MOST"

Les rumeurs plus ou moins fantasques ont suivi: celle qui suggère que MOST n'est qu'une cinquième colonne du HDZ, celle qui prétend que les dés étaient pipés dès le départ, celle d'un coup d'Etat savamment orchestré en coulisse par le HDZ pour reprendre le pouvoir au SDP.... Même si on se gardera de tout conspirationnisme, force est de constater que cette prise de pouvoir contient de nombreuses zones d'ombre, et qu'il y a de la part de MOST arnaque sur la marchandise. Par ailleurs, l'atomisation de l'électorat pour se maintenir au pouvoir via la multiplication de petits partis, qu'ils soient d'opposition ou issus d'une "cinquième colonne", fut une recette déjà éprouvée en son temps et avec succès par Slobodan Milošević.

"L'église chez les Croates a toujours été contre les relations et unions de personnes du même sexe, sauf quand des hommes d'église les ont pratiquées. Mais voilà, nous vivons une drôle d'époque car de telles unions voient désormais le jour sous l'égide de l'église"
Photomontage de l'infatigable et toujours percutant satiriste "E Che" (Enes Čelosmanović) mettant en scène Petrov (à gauche), Karamarko (à droite) et au fond l'évêque de Zagreb Josip Bozanić.

 
Au final, on se retrouve aujourd'hui avec un gouvernement qui est probablement le pire qu'ait connu le jeune Etat depuis le règne de Franjo Tudjman. Je vous épargne le détail des tractations entre MOST et le HDZ pour le partage du gâteau, car je sens que vous commencez à fatiguer. 

Ce qu'on retiendra, c'est que ce gouvernement est doublement anti-démocratique.
Au sens propre, d'abord, car il est en partie le fruit d'une trahison électorale immédiate et profonde. Mais aussi parce que le chef du gouvernement, Tihomir Oreskovic, n'a pas été élu. C'est un cadre d'origine croate importé du Canada, sous le prétexte d'avoir un premier ministre non issu de la classe politique, une des nombreuses exigences de M. Petrov. 
 

Tihomir Orešković

Outre le fait que M. Orešković parle un croate hésitant, et que ses erreurs de syntaxe et de vocabulaire consituent déjà un sujet de plaisanterie infinie, ce dernier est lui-aussi proche des cercles tradi-catholiques, et un fervent adepte, pour les problématiques non spirituelles, de la religion ultra-libérale, et de ses remèdes de cheval. Bref, Orešković est une sorte de mélange mutant de la frange conservatrice de l'émigration croate et du CAC 40. 

Echange de messes basses entre Orešković et Bozanić 
à l'incontournable messe de Noël, 
"place to be" de tout notable croate qui se respecte.

Le gouvernement est aussi anti-démocratique dans ses composantes et ses intentions, regorgeant de ministres néocons catholiques et de nostalgiques décomplexés de l'oustachisme. L'une des personnalités qui inquiète le plus est le nouveau ministre de la culture et de la communication, Zlatko Hasanbegović, un Bosniaque de Croatie admirateur de l'Etat oustachi, ancien membre du Pur Parti Croate du Droit (extrême-droite), qui affirme que la seule guerre où le pays est sorti réellement victorieux est la récente guerre d'indépendance, et que l'antifascisme est un fait insignifiant de l'histoire croate ("un détail", comme dirait l'autre!). 

Hasanbegović, période "Pur Parti Croate du Droit" (HCSP)...

Monsieur Hasanbegović promet qu'il n'y aura pas de chasses aux sorcières, mais qu'il va en revanche en finir "avec un certain monopole idéologique en vigueur dans le milieu culturel". Quand on sait que le type édite Alain de Benoist en croate, et qu'il était aux côtés de Željka Markić dans la campagne "au nom de la famille", on peut se faire une idée de ce à quoi ressemblera cette rupture "avec un certain monopole idéologique en vigueur dans le milieu culturel", lequel, en effet, interroge volontiers la face sombre de la guerre d'indépendance et le mainstream fascisant de la société actuelle. 

 ...et période "au nom de la famille".

Pour ceux qui s'étonneraient qu'un Bosniaque, un musulman, soit un défenseur de l'oustachisme, ouvrons une parenthèse pour rappeler que l'Etat Indépendant de Croatie d'Ante Pavelić englobait la Bosnie-Herzégovine et possèdait des bataillons bosniaques. Pavelić, lui-même né en Bosnie-Herzégovine, avait certaines sympathies pour les musulmans, une population qu'il avait côtoyé dans son enfance. Certains de ces bataillons musulmans sont allés, au nom de l'ordre nouveau, et aux côtés de leurs frères d'armes catholiques croates, se friter sur le Front de l'Est contre l'Armée Rouge. Ces unités y prendront d'ailleurs une sévère raclée. Un bouquin oustachophile disponible en librairie (!) leur "rend hommage" en ce moment en Croatie. 

 Bataillon musulman au sein de l'Etat Indépendant de Croatie.

On ne saurait évidemment tirer de ces faits historiques des généralisations hâtives et idéologiquement orientées, qui insinueraient que tous les Bosniaques étaient alliés des nazis, comme l'ont fait les nationalistes serbes pour justifier leurs massacres durant la récente guerre, oubliant sciemment que de nombreux musulmans figuraient aussi parmi les Partisans communistes, et que d'autres ont protégé des Serbes et des Juifs des déportations. Simplement, ces faits peuvent expliquer l'existence de musulmans d'ex-Yougoslavie favorables au régime oustachi. M. Hasanbegovic semble en faire partie, même si ces sympathies peuvent paraître surprenantes dans leur persistance, au vu des coups de poignards dans le dos des nationalistes croates envers les musulmans d'Herzégovine, durant la récente guerre. Des évènements sur lesquels le nouveau ministre de la culture est peu disert...  Mais refermons la parenthèse.

Ce nouveau gouvernement aux fortes nuances de brun ne semble pas pour l'instant perturber l'UE, dont la Croatie est membre, ni les agences de presse occidentales. Reuters a annoncé la formation du gouvernement en passant sous silence sa dimension fascistoïde, pour rappeler surtout que la Croatie va enfin pouvoir s'attaquer à sa dette, poursuivre les indispensables réformes et retrouver la croissance. Ouf ! Ben voyons ! Parmi les mesures phares préconisées par M. Orešković , on parle entre autres de privatiser la sécurité sociale, laquelle ne couvre déjà pas grand chose... Voilà qui promet, mais tant que les marchés sont rassurés, on peut précariser la population, limiter l'avortement et réhabiliter le bon vieux temps du nazisme ...liste non exhaustive. 

Bon, on résume: des fachos, des religieux, de l'austérité. La tendance n'est pas nouvelle. Elle est à l'oeuvre aussi dans la Serbie d'Aleksandar Vučić, en Republika Srpska, et, dans des proportions diverses, ailleurs dans la Yougosphère et en Europe...

L'étau se resserre, donc, et les conséquences sont inquiétantes pour la société croate, de plus en plus fataliste et dépolitisée. La population s'affiche soit indifférente parce que résignée, soit encore plus vulnérable à la moindre manipulation. 

Aucune alternative crédible au final ne semble à ce jour s'affirmer. La mascarade de MOST vient encore renforcer la lassitude ambiante. De son côté, Živi Zid, l'autre "alternative" du paysage croate, subit depuis peu une hémoragie de membres et de cadres, dénonçant l'autoritarisme de sa direction, et un certain manque de structuration du parti. Ces défections se font au profit de "Slobodna Hrvatska" ("Croatie Libre"), une nouvelle plateforme qui entend poursuivre le même but politique que Živi Zid, mais de façon "plus démocratique et professionnelle". Paradoxalement, cette situation survient alors qu'Ivan Vilibor Sinčić est le seul élu de Živi Zid au nouveau parlement croate, et que ses premières attitudes vont selon moi, en dépit des réserves que j'ai pu exprimer sur le personnage l'an passé, dans le bon sens, avec un positionnement assez clair contre ce gouvernement de technocrates antidémocratique. 

"Allons les traîtres, tous dans la rue! - Grande manifestation de traîtres", 
Visuel du "Front des travailleurs" pour une manif le 1er février à Zagreb.
Le terme de traîtres fait allusion au "registre des traîtres à la Croatie" que le nouveau ministre des anciens combattants souhaite établir, avec les noms de Croates jugés insuffisamment patriotes.
Un registre des traîtres a été ironiquement mis en ligne par les opposants au gouvernement (ici, en croate). Chacun peut s'y inscrire pour démontrer l'absurdité d'une telle liste, tout en montrant le poids de ceux qui la contestent. Plus de 7000 "traîtres" s'y sont déjà enregistrés.

La mobilisation des opérateurs culturels, de journalistes, d'ONG et de simples citoyens, a démarré également. On leur souhaite bonne chance, et on s'efforcera de suivre et de relayer leur combat.


Prolonger: lire aussi l'excellent post de Jean-Arnault Dérens dans son blog, mettant en perspective de façon incisive la formation du gouvernement croate et la nomination d'Alain Finkielkraut à l'académie française.

3 commentaires:

  1. Merci de déplier pour nous ce sac de noeuds -de vipères ?
    Ultime solution : rappeler les types qui ont fait sauter le pont de la Neretva -:)

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    1. De rien, on est là pour ça. Je vois sinon que vous êtes connaisseur, rapport au pont de la Neretva (dont la photo ouvre en effet le post). Je me demandais si quelqu'un allait le reconnaître et quand... Bravo!
      Sinon, on l'a compris, le parti MOST, cest plutôt le pont des soupirs !

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  2. Oui Monsieur Yougosonic j'ai vu Cinema Komunisto
    E.C.

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