vendredi 21 février 2014

BOSNIAN RESET (2) : LIVE IN YUGOSLAVIA?



En 1988, le groupe oi!/punk britannique Angelic Upstarts sortait un album intitulé "live in Yugoslavia", suite à une tournée dans ce pays dont personne encore ne soupçonnait l'effondrement, et dont une partie de la jeunesse vibrait au son d'un underground tissant ses liens à la fois entre les grands pôles culturels de la fédération, et vers les autres territoires européens et américains où s'inventaient les contre-cultures. La venue des keupons britons s'inscrivait dans cette dynamique, dont on a déjà fait état dans ce blog (notamment ici).

mercredi 5 février 2014

CARTE BLANCHE A L'ETOILE NOIRE (8 ET FIN) : (K)RAJ NA ZEMLJI

Nous arrivons au terme de notre carte blanche à l'Etoile Noire.

En fait de conclusion définitive, cette fin semble plutôt porter le goût de l'inachevé. Pas dans la forme ni sur le fond de notre feuilleton (même si on ne se lasserait pas d'en lire encore sur Mostar), mais dans cette relation "compliquée", comme peuvent l'être certaines relations amoureuses du même nom, entre l'auteure et cette ville. La carte blanche se termine non avec le point final définitif des certitudes ou du devoir accompli, mais avec les points de suspension des non-dits ou du "à suivre", les points d'interrogation des réponses jamais trouvées ou des questions jamais posées, et, ça et là, les points d'exclamation de la colère et de l'amertume...
Le titre est un un jeu de mot : raj na zemlji (prononcer "raï na zemlyi") signifie "le paradis sur terre". Kraj na zemlji (prononcer "kraï") signifie "la fin sur terre". Ambivalence de la relation avec Mostar, ironie cruelle face à une ville située dans des paysages racés et magnifiques mais minée par une guerre sourde et froide, les deux à la fois ou autre chose ? Je vous laisse décider en lisant ce dernier texte...

J’ai mis du temps à me repérer dans la ville. J’ai mis du temps à rentrer à la maison au bord de la rivière, et maintenant, c’est l’hiver.