jeudi 31 mai 2012

ICH BIN EIN "PRIJEDORER"

Adi Durmic pose seul avec son brassard blanc au coeur de la salle du Conseil de Sécurité de l'ONU à New York. La salle est déserte pour mieux symboliser les échecs de cette institution à protéger des populations civiles persécutées et massacrées en raison de leur race, nationalité ou opinions politiques.



C'est l'image que je retiens parmi celles qui circulent sur les réseaux sociaux en ce 31 mai 2012.
Il y a 20 ans jour pour jour, les autorités nationalistes serbes de Prijedor en Bosnie Herzégovine ont imposé aux non-serbes de porter un brassard blanc et de marquer leur maison d'un trait blanc...Ce fut le point de départ de la déportation, des tortures, viols et massacres qui furent perpétrés dans les camps de concentrations installés sur le territoire de la commune.
Aujourd'hui, le maire (serbe) de Prijedor interdit toute commémoration publique et dénie aux victimes la notion de génocide.

En signe de protestation contre cette décision et de solidarité avec les victimes, plusieurs ONG organisent aujourd'hui la "journée du brassard blanc" qui consiste à arborer un brassard blanc sur soi, à sa fenêtre, sur son mur Facebook, son blog, etc.

Yougosonic adhère totalement à cette démarche et y apporte ici, modestement, son soutien.


Quelques liens :
Site de Stop Genocide Denial
Communiqué de l'association Mirsada sur les commémorations organisées à Prijedor du 30 avril au 21 août 2012
Dossier complet sur le génocide de Prijedor dans BH Info

jeudi 10 mai 2012

SARAJEVO ET NOUS

Sarajevo vu depuis une ancienne position de sniper. (c) L'Express.
Et nous, comment voyons nous Sarajevo ?

Le 6 avril dernier, Sarajevo a commémoré le 20e anniversaire du début de son siège par les forces serbes de Bosnie. L'un des grands temps forts de ces commémorations a été la "ligne rouge", une "création" du metteur en scène Haris Pasovic, directeur du East West Centar, une troupe de théâtre qui a le vent en poupe actuellement à Sarajevo et bien au delà : 11 541 chaises rouges placées tout le long de la rue du Maréchal Tito, comme pour assister à un spectacle. Des chaises vides couleur sang symbolisant les 11 541 victimes du siège, qui précisément n'assisteront plus jamais à un spectacle.