dimanche 23 décembre 2012

SPLITTING IMAGE (2) : FICHE DE VOCABULAIRE

Les mots que nous utilisons sont notre manière de "dire le monde", et lors de mon récent séjour à Split (dont j'ai livré un premier rendu récemment), certains termes, concepts, noms, sont revenus comme des leitmotivs. Ils constituent à leur façon un état des lieux oral de la Dalmatie d'aujourd'hui, et je tiens donc à les partager. Plutôt qu'un abécédaire et son côté catalogue, j'ai opté pour le même principe de la "roue libre" que dans le post précédent, ce qui me paraît plus parlant.
Un post spécialement dédicacé à tous mes lectrices et lecteurs francophones qui apprennent le serbo-croate, et qui trouveront là, n'en doutons pas, de quoi enrichir leur vocabulaire de nuances insoupçonnées ;-).

jeudi 29 novembre 2012

SPLITTING IMAGE

Après deux mois de rude labeur, ce qui explique en partie des publications un peu plus sporadiques, qu'heureusement notre amie l'Etoile Noire aura compensé de sa belle plume avec sa carte blanche (à relire ici et ), le taulier s'est offert début novembre, avec Madame, un petit break à Split, 2e ville de Croatie (400 000 habitants) et capitale de la Dalmatie.
Pas radin, on a choisi d'en faire profiter les copains, et nous vous proposons, chers lectrices et lecteurs, un rendu dans ce blog, à travers deux à trois posts qui compileront les souvenirs, impressions, enseignements de ce séjour, et quelques éventuels compléments d'info.

Spécial pour les copains, les Alpes vues d'avion quelque part entre 
l'Autriche et la Slovénie.
Au loin, sous les nuages, l'Adriatique !


Un rendu en mode "freestyle", quelque part entre la carte postale et le carnet de route, la soirée diapo et le vagabondage gonzo, à l'instar de cette première partie où nous lâchons en roue libre quelques observations et ressentis.

lundi 29 octobre 2012

ESSAIS DE SURVIE EN MILIEU TURBOFOLK

On a déjà occasionnellement évoqué dans ce blog, et pas en bien, le turbofolk, cette musique infâme qui a rythmé l'avènement de Milosevic en Serbie, puis les guerres qui ont suivi. Ce cocktail de variété orientalisante, d'électronique bas de gamme et de musique de mariages (et d'enterrements) balkaniques s'est imposée inéluctablement via la force de frappe télévisuelle et radiophonique dans une société en pleine phase de retraditionalisation.

Contrairement à certaines idées reçues, le turbofolk s'est d'ailleurs diffusé bien au delà des frontières de la Serbie et de ses satellites irrédentistes de Croatie et de Bosnie-Herzégovine, pour prospérer dans les autres territoires de l'ex-fédération yougoslave. Même dans la très "européenne" et balkanaphobe Croatie, une frange non négligeable de la population avoue un attrait coupable pour la musique de Ceca, la veuve du paramilitaire mafieux Arkan, et l'une des icônes du genre, qui donne volontiers des concerts à Zagreb ou sur la Riviera dalmate.

mercredi 17 octobre 2012

CARTE BLANCHE A L'ETOILE NOIRE (2) : DIVISION BELL !

Le blog reprend du service, avec la suite de notre "carte blanche à l'Etoile Noire", dont le premier épisode, paru cet été, est à (re)lire ici. A travers cette carte blanche, Mostar se dévoile peu à peu. Un portrait à la fois intime et complice de cette ville, de ses charmes et de ses secrets. Bon voyage !

Je me rends chez Monsieur et Madame Pandur. Artisans fantastiques d’une tradition mostarienne qui se perdra, Mr et Mme Pandur ont une magnifique toute petite boutique à l’entrée de Kujundžiluk, là, au coin à droite, avant la descente qui offre cette vue surprenante sur Stari Most



Photo (c) Crna Zvijezda

Les pièces de cuivres ou autre métal, grattées, sculptées, travaillées puis parfois peintes, émaillées, offrent une vision personnelle et moderne des symboles herzégoviniens. Le soleil, les stecak de Radimlja, la Neretva, les branches de grenadiers, et le Vieux Pont bien sûr. Et beaucoup d’autres choses aussi.. 

lundi 10 septembre 2012

ENCLAVE OFF DE SAISON

Après plusieurs mois d'attente, la programmation de la "saison croate" qui démarre en ce moment en France, sous le slogan imparable (hum!) de "Croatie, la voici", nous est enfin révélée. Globalement, l'ensemble est plutôt alléchant, et nous vous invitons, si le bled où vous habitez a la chance d'accueillir l'un ou l'autre des projets de la saison, à aller écouter, voir, lire, découvrir ce que la scène artistique de se pays a à nous offrir.

jeudi 9 août 2012

HARCELONS MITTAL !

(c) Tim Hales/AP
Numéro 1 mondial de l'acier, coqueluche du CAC 40 et de Forbes qui a classé son patron comme cinquième fortune du monde, Arcelor Mittal a le vent en poupe. La boîte du sémillant milliardaire indo-britannique Lakshmi Mittal est actuellement consacrée à Londres. Son Arcelor Mittal Orbit (photo ci-contre), inélégant mélange de mécano de ferraille et de montagne russe se regardant le nombril, est l'une des constructions qui signale, tel le phare à l'horizon, le Londres nouveau, celui des Jeux Olympiques qui envahissent actuellement nos écrans (entre deux giclées de sang syrien), et qui ont surtout envahi le modeste quartier de Stratford, dont l'ambiance bon enfant de village "cockney" ne sera bientôt plus qu'un souvenir

On l'a échappé belle à Paris, soit dit en passant, encore que Paris n'a pas attendu les hypothétiques JO pour virer la majorité de ses pauvres au delà du périph' mais c'est un autre débat...

mardi 24 juillet 2012

CARTE BLANCHE A L'ETOILE NOIRE : LE HAVRE (1)

Il y a quelques mois, alors que Yougosonic soufflait sa première bougie, nous avions annoncé quelques nouveautés pour le blog, parmi lesquelles l'envie d'ouvrir occasionnellement celui ci à d'autres "plumes 2.0" ayant des choses à dire sur l'ex-Yougoslavie. Premier round aujourd'hui de cette nouvelle rubrique, intitulée tout simplement "Carte Blanche". Nous avons le plaisir d'accueillir "L'Etoile Noire", une lectrice fidèle du blog que nous avons, devant la pertinence de ses remarques sur Facebook ou ici même, convié à venir partager un peu de son ex-Yougoslavie à elle. 
En l'occurrence, c'est à Mostar, en Herzégovine, où l'Etoile Noire a vécu plusieurs années, que cette carte blanche nous emmènera. Une balade en plusieurs épisodes, mi-docu, mi-romancée, une sorte de feuilleton, où peu à peu se dessinera l'attachante complexité de cette ville. Bon voyage, chers lecteurs, et bienvenue à l'Etoile Noire à qui nous donnons la parole : 

samedi 7 juillet 2012

LAST EXIT FROM GUCA

L'été est arrivé et avec lui a démarré le cycle infernal des grand'messes festivalières, cette version moderne du pain et des jeux.

"Jeunesse yougo gâchée"
Tee-shirt d'un festivalier à Exit, saisi par (c) Dragan Markovic

L'ex-Yougoslavie n'échappe pas au phénomène festivalier, lequel constitue bien souvent l'un des seuls loisirs pour une jeunesse pour qui les vacances se bornent, au mieux à aller se faire entuber au Monténégro ou se faire mépriser en Dalmatie, au pire à végéter au pied du Bloc 69 à Novi Beograd ou ailleurs. Le phénomène est d'autant plus intéressant à observer que le territoire héberge deux des grands blockbusters événementiels qui attirent les jeunes occidentaux tentant de concilier esprit routard (version guide du) et décibels bigarrées. Le hasard (quoique?) veut qu'ils soient situés tous les deux en Serbie.

mercredi 6 juin 2012

ROCK AROUND THE BUNKER


C'est un phénomène globalement méconnu en France, mais durant le siège de Sarajevo (qu'on a évoqué récemment), tout un underground musical s'est "épanoui"...quoique la notion d'épanouissement soit un rien indécente, en tout cas excessive, d'où les guillemets. Toujours est il qu'un ensemble de groupes, mais aussi d'actions artistiques ont vu le jour, ou se sont développés dans ce contexte extrêmement particulier.

Les liens entre Sarajevo et le rock'n'roll sont anciens et étroits. La capitale de la Bosnie-Herzégovine n'a pas attendu la guerre pour voir émerger une scène musicale structurée et créative. Dès les années 70, elle est le berceau de ce qui reste la grande sensation musicale de toute l'ex-Yougoslavie : Bijelo Dugme (prononcer : Byelo Dougmé), le groupe de Goran Bregovic, qui s'impose avec un mélange, à l'époque original, de pop d'obédience internationale, et de touches de musique traditionnelle balkanique. 

jeudi 31 mai 2012

ICH BIN EIN "PRIJEDORER"

Adi Durmic pose seul avec son brassard blanc au coeur de la salle du Conseil de Sécurité de l'ONU à New York. La salle est déserte pour mieux symboliser les échecs de cette institution à protéger des populations civiles persécutées et massacrées en raison de leur race, nationalité ou opinions politiques.



C'est l'image que je retiens parmi celles qui circulent sur les réseaux sociaux en ce 31 mai 2012.
Il y a 20 ans jour pour jour, les autorités nationalistes serbes de Prijedor en Bosnie Herzégovine ont imposé aux non-serbes de porter un brassard blanc et de marquer leur maison d'un trait blanc...Ce fut le point de départ de la déportation, des tortures, viols et massacres qui furent perpétrés dans les camps de concentrations installés sur le territoire de la commune.
Aujourd'hui, le maire (serbe) de Prijedor interdit toute commémoration publique et dénie aux victimes la notion de génocide.

En signe de protestation contre cette décision et de solidarité avec les victimes, plusieurs ONG organisent aujourd'hui la "journée du brassard blanc" qui consiste à arborer un brassard blanc sur soi, à sa fenêtre, sur son mur Facebook, son blog, etc.

Yougosonic adhère totalement à cette démarche et y apporte ici, modestement, son soutien.


Quelques liens :
Site de Stop Genocide Denial
Communiqué de l'association Mirsada sur les commémorations organisées à Prijedor du 30 avril au 21 août 2012
Dossier complet sur le génocide de Prijedor dans BH Info

jeudi 10 mai 2012

SARAJEVO ET NOUS

Sarajevo vu depuis une ancienne position de sniper. (c) L'Express.
Et nous, comment voyons nous Sarajevo ?

Le 6 avril dernier, Sarajevo a commémoré le 20e anniversaire du début de son siège par les forces serbes de Bosnie. L'un des grands temps forts de ces commémorations a été la "ligne rouge", une "création" du metteur en scène Haris Pasovic, directeur du East West Centar, une troupe de théâtre qui a le vent en poupe actuellement à Sarajevo et bien au delà : 11 541 chaises rouges placées tout le long de la rue du Maréchal Tito, comme pour assister à un spectacle. Des chaises vides couleur sang symbolisant les 11 541 victimes du siège, qui précisément n'assisteront plus jamais à un spectacle.

dimanche 22 avril 2012

SAUTE DE MOUTONS EN RAMBOVISION

Alors que la France est présentement aux urnes, Yougosonic convoque Rambo Amadeus, représentant du Montenegro à la prochaine Eurovision, et dont nous dresserons d'ailleurs, si le temps nous le permet, un portrait prochainement. Croato-monténégrin ayant passé une bonne partie de sa vie à Belgrade, Rambo Amadeus a toujours été un observateur caustique et éclairé de ses concitoyens balkaniques et de l'humanité en général.

Son morceau "Cobane, vrati se" ("Berger, reviens!"), paru sur l'album éponyme en 2000 sur le label slovène Dallas Records, raille avec bonheur le besoin d'un chef, d'un leader, d'un messie, chez une bonne partie des Balkaniques. ...mais c'est aussi un trait, je pense, de la population hexagonale, et de bien d'autres pays. Mais comme on dit dans les émissions de jazz, on écoute le morceau, et on en parle après.

jeudi 22 mars 2012

CROATES EN STOCK

Le printemps qui démarre en ce moment aura cette année des allures de printemps croate. Rien à voir cependant ici avec les événements qui agitèrent la Croatie du début des années 70, entre légitimes revendications civiques et partis-pris identitaires, lesquels allaient muer bien plus tard en nationalisme pur et dur.
C'est la Croatie contemporaine qui débarque dans le Sarkozistan, celle qui a émergé peu à peu, après une décennie sous la chape de plomb du HDZ et de l'après guerre, celle qui s'est structurée en mouvements citoyens, en rock engagé, en paroles libres et actions de résistance (on en a parlé ici). Celle qui interroge le passé, y compris celui qu'on lui a caché, pour mieux envisager l'avenir. Reconnaissons le, nous autre frenchies, nous ne savons pas grand chose de ce pays. Côté obscur, c'est Vukovar, la guerre et ses horreurs. Côté clair, c'est la lumière du généreux soleil qui inonde les plages de l'Adriatique.

mardi 13 mars 2012

YOUGOKINO : LINESCAPE


Nouvelle rubrique qui squattera occasionnellement ce blog, "Yougokino" sera notre "ciné-club" maison. Nous y partagerons quelques films issus ou parlant de la Yougosphère, pêchés sur Youtube, Viméo ou autres sites dédiés. Je vous proposerai principalement des docus, mais des films de fiction, si tant est qu'ils soient sous-titrés au moins dans la langue de Johnny Rotten, seront occasionnellement de la partie. Il va sans dire, chère lectrice ou lecteur, que si ta vie de nerd errant sur le net te renvoie sur quelques films intéressants, n'hésite pas à le faire savoir à yougosonic - at - gmail - point - com. Les copains seront contents d'en profiter.

jeudi 8 mars 2012

AU FAIT...CE BLOG A UN AN

C'est dans la discrétion la plus totale que ce blog a franchit récemment le cap de sa première année : le 23 février 2011, nous posions ici le décor et quelques intentions, et le 8 mars qui suivait, Yougosonic livrait son premier post.


C'est avec émotion que votre serviteur souffle ici avec vous cette première bougie.

vendredi 24 février 2012

POUR EN FINIR AVEC EMIR KUSTURICA

Certains me reprocheront sans doute mon obsession quasi maladive à dénoncer les dérives d’Emir Kusturica, tendance particulièrement visible sur Facebook, où la moindre éructation du cinéaste, du haut des cimes de son Küstendorf, suscite fiel et agressivité de ma part.   
Sans doute le caractère systématique de mes attaques doit lasser ou irriter, mais « Küstürika », comme disent ses fans français (qui paradoxalement n’ont jamais fait l’effort d’apprendre la bonne prononciation : « koustouritza »), m’insupporte, ainsi que toute l’idolâtrie qui l’accompagne. 
 
Tant qu’une minette tendance « Martine va à Guca » coupera brutalement un vieux Béru en pleine bringue pour mettre « Kalashnikov » à la place, tant que le mot « Küstürika » suscitera des « c’est géniaaal » aveuglés, tant que notre ministre du « désert culturel français en marche » lui décernera la légion d’horreur, tant que des festivals pseudo droits-de-l’hommistes l’inviteront avec le tapis rouge, tant que No Smoking Orchestra chantera en France ses hymnes pro-génocidaires sans que le public en soit informé, tant que les journalistes français continueront de pratiquer les interviews passe-plat (« vous reprendrez bien une autre question consensuelle, M. Küstürika ? ») … Bref, tant qu’on continuera à le présenter comme un type formidable sans aucune prise de distance, je risque de m’allumer encore…


Et si on en finissait avec Emir Kusturica ? Voici compilé et décortiqué, un abécédaire subjectif et non-exhaustif de l’intox Kusturica...

dimanche 19 février 2012

ULTIME ATHENES

Depuis déjà une semaine, alors qu'Athènes est en flamme, les commentaires et opinions fusent dans ce gros PMU virtuel que sont les réseaux sociaux et autres fils de discussion. A gauche de la gauche, l'ambiance insurrectionnelle qui agite la capitale grecque est perçue comme le début d'un possible "grand soir" révolutionnaire. Plus à droite, c'est plutôt le "ils l'ont bien cherché", méprisant et peu nuancé, qui s'exprime.
Ni l'un ni l'autre ne me semblent convenir. Le "grand soir", au sens de "moment pouvant favoriser l'émergence d'une nouvelle société", nécessite un projet structuré, un objectif. Or là, l'objectif est la survie dans un monde qui s'écroule. Je ne dis pas que personne ne réfléchit ni ne défend un projet parmi les manifestants athéniens, bien au contraire, mais j'ai quand même le sentiment - certes vu de loin, donc un rien faussé - que c'est la fuite en avant qui domine. 

Par ailleurs, dans un pays où l'armée s'emmerde depuis la fin des colonels, d'autant qu'on ne l'a jamais laissé se friter avec l'ennemi héréditaire turc, le "grand soir" pourrait finir en Pinochet dansant le sirtaki sur la place Syntagma


lundi 16 janvier 2012

FUNKAHDAFI !


 Photo (c) : Niger1.com

L'un des événements forts de l'année écoulée a été la fin de Kadhafi, qui, comme quelques uns de ces prédécesseurs maintenus en place par le sang (Ceausescu, Saddam Hussein), a fini par le sang. Nos moyens modernes de communication ont permis une mise à mort "embedded" : la place publique où l'on exécute les criminels se trouve désormais à la croisée de nos réseaux, qu'ils soient câblés, sociaux ou virtuels. Mais ce n'est pas pour nous interroger sur cette médiatisation complice et un rien morbide de la chute des dictateurs que Yougosonic en parle (même s'il y aurait beaucoup à dire). Ce qui était intéressant, dans cette chute quasi scénographiée du "grand leader", c'était d'observer certaines des réactions dans la Yougosphère...Les rubriques "commentaires" de certains médias, blogs, et profils Facebook ont vu s'afficher un déluge d'hommages au guide suprême. Sur Facebook, le groupe "SFR Jugoslavija", qui tente de reconstituer sur le réseau social une sorte de Yougoslavie virtuelle (en mode République Socialiste Fédérative), a été à la pointe d'une quasi-hystérie pro-Kadhafi que ce profil a orchestré méthodiquement bien avant que les forces "de libération" et leurs alliés occidentaux ne portent le coup fatal au colonel déchu.

dimanche 1 janvier 2012

YOUGOCYNIQUES PREMONITIONS ?

Yougosonic souhaite à ses lectrices et lecteurs une bonne année 2012, santé, bonheur, et (on peut rêver) un monde un peu meilleur. A priori, ce n'est pas gagné.

L'an dernier à la même époque sur le net circulaient les bons voeux de Stéphane Hessel. "Indignez vous !" est devenu dans la foulée le pensum "in" de la nouvelle bonne conscience de gauche.


Je n'ai rien contre ce brave homme dont l'humanisme et la vivacité d'esprit intacts ne méritent que respect et adhésion, mais j'ai l'impression qu'on a en majorité beaucoup lu et commenté le bouquin, pendant que seule une minorité courageuse allait au charbon et se prenait les arguments frappants de la flicaille du Sarkozistan et d'ailleurs.